Je me souviens encore, aujourd’hui, de ce dimanche des rameaux, la porte fermée, je venais de retirer la clef de la serrure et m’apprêtais à me mettre au volant de ma voiture quand le téléphone se mit à sonner dans la maison.
Poussé par mon intuition, mon ange, je suis revenu sur mes pas tandis que la sonnerie retentissait inlassablement. Au bout du fil, ma mère, paniquée, tentait de me faire comprendre que son père, mon grand-père, venait de faire un malaise et que nous devions rapidement le rejoindre chez lui. La conversation à peine achevée, un bien-être inexplicable m’a envahi, une libération au niveau du plexus solaire, comme si mon grand-père venait d’entrer en moi. Instantanément j’ai su qu’il était parti rejoindre nos ancêtres. J’aurais dû être effondré par ce pressentiment mais ce ne fut pas le cas. Je me suis longtemps demandé pourquoi j’avais ressenti un tel bien-être, incompréhensible, vous en conviendrez, car mon grand-père était quelqu’un de très important pour moi. Puis je me suis rappelé qu’enfant j’avais compris qu’il ne fallait pas avoir peur. La mort n’existait. Elle n’était qu’un passage.
« La mort est une porte qui s’ouvre sur une vie nouvelle. » Louise Hay

A l’époque, j’avais onze ans. Ma tante Marie (que je sais aujourd’hui toujours près de moi) venait de quitter cette vie après une longue maladie. Mon père avait fermé les volets en signe de deuil et ma mère nous préparait, mon frère et moi, pour aller dire adieu à cette tante qui me faisait tant rire. Mais je ne comprenais pas la tristesse que mes parents ressentait!
J’ai alors demandé à ma mère : « Pourquoi tu pleures ? ». Elle m’a répondu : « Car je suis triste, tante Marie vient de mourir ». Habité par une certitude absolue j’ai répliqué aussitôt : « Mais pourquoi être triste? On sait d’où on vient, alors on sait où l’on va!«
Interloquée, ma mère m’a demandé de lui expliquer. Je n’ai pas vraiment pu. Mais j’avais un souvenir si clair de ma vie avant cette vie, de passages, de lumières, d’astres et de réincarnations… Tant de choses dont je n’avais jamais entendu parlées. Pourquoi aurais-je douté? Si une vie, même différente, existait avant celle-ci, il y avait forcément quelque chose que nous n’avions pas à craindre après notre présente incarnation!
Cette perception si claire du haut de mes 11 ans s’est évanouie avec le temps cédant la place à la peur, cette peur que toute la société occidentale nous infuse insidieusement au sujet de la mort. Aujourd’hui, bien que ma conviction profonde que rien ne meurt jamais est toujours présente en moi, il me faut mobiliser beaucoup de courage et de lâcher-prise pour être à nouveau capable de me connecter sans peur à ma certitude d’enfant. En fait, la peur est surtout présente en moi car je l’anticipe. Mon « don », cette « connexion à moi », à mon ange, me fait ressentir, avec la même facilité, l’arrivée de la mort comme celle de toutes bonnes choses. Voilà pourquoi, pendant de nombreuses années, j’ai voulu tenir à distance ce don naturel et ne pas savoir. Mais si tout arrive toujours au bon moment alors la mort elle aussi, arrive à son heure.
« N’aie pas peur. Je suis la mort. Je suis venu te dire de ne pas t’inquiéter ».
Il y a quelques années, terrifié après avoir été opéré d’un cancer, je fis un rêve dont chaque détail reste gravé dans ma mémoire. Donc je rêvais. Pourtant je savais que tout était réel. Un ange très sombre au visage carré éclairé d’un sourire éclatant , s’est penché sur moi et me rassura :
« N’aie pas peur. Je suis la mort. Je suis venu te dire de ne pas t’inquiéter. »
Effectivement, je n’avais pas peur. Je savais qu’il n’était pas venu pour m’annoncer mon départ mais pour me rassurer. Tout en continuant à sourire il poursuivit :
« N’aie plus peur. Nous sommes là pour te dire qu’il faut que tu cesses de te morfondre, de t’inquiéter, d’avoir peur et donc de souffrir. »
Je le regardai, surpris, et lui avouai :
« Mais je ne vois que toi. »
Alors, la tête de l’ange de la mort tourna sur elle-même et un ange exactement similaire mais au visage plus lumineux déclara:
« Je suis la vie! Il est temps que tu plonges en moi pour ressentir les plaisirs. »
A l’instant-même, l’ange ouvrit son manteau et j’aperçus, en dessous, un magma doré et vivant qui s’écoulait.
« Ce que tu vois c’est la vie. Plonge et laisse-toi porter. N’aie plus jamais de crainte, de peur, de tristesse car mon frère la mort et moi sommes à jamais lier. » A ce moment-là, je me suis réveillé et j’ai compris que la vie, la mort, tout cela c’était pareil, un passage, dans un fleuve amour qui n’a ni début, ni fin.Hélas, le savoir ne suffit pas. Cet enseignement il me faut le mettre en pratique dans cette vie. C’est l’un de mes objectifs.
Lorsque ma grand mère a quitté ce monde physique, quelques années plutôt, je me trouvais chez mon coiffeur quand, dans la fulgurance d’un éclair j’ai ressenti sa tendre présence, comme si elle venait me saluer et me donner son amour… Écoutant mon intuition, j’ai demandé au coiffeur de finir rapidement et me suis précipité à l’hôpital où elle venait d’être admise. Là, on m’a prévenu qu’elle venait de partir. Le doute n’était donc pas possible. Elle était venue m’embrasser d’amour au milieu de ce salon de coiffure. Ainsi, si son amour pouvait s’envoler jusqu’à moi, c’est qu’il n’y avait aucune limite à la mort.
Je pourrais vous en raconter encore beaucoup des histoires vécues avec mes morts : mains que je ressens dans les miennes, souffles sur mon visage après le départ d’êtres aimés, centaines d’anges venus accueillir un défunt lors d’un enterrement. Pourtant, j’en oublie parfois le message fort : On ne meurt jamais !
Bien sûr j’ai de la peine, mais je suis conscient qu’après le chagrin, il faut laisser partir les êtres aimés. J’ai aussi appris que, parfois, nos chers disparus, après avoir quitté leur corps, restent encore à nos côtés pendant quelques petits jours. J’en profite alors pour leur parler, les aimer, régler certaines choses que je n’ai pas eues le temps de dire ou de faire. Ensuite, j’allume une bougie, laisse l’autre partir et ne garde que l’amour. Nos larmes chassant la tristesse, la cérémonie d’enterrement devient alors le moment privilégié pour libérer mon chagrin.
Notre ange veut que nous sachions que nos êtres chers ne sont, au ciels, qu’à une pensée de nous.
Les énergies d’amour et le soutien de nos disparus nous accompagnent toujours. Ils sont tout aussi vivants que nous, puisque notre corps physique n’est qu’une petite partie de ce que nous sommes réellement.
Comme les anges, nos êtres au paradis, voient toutes nos pensées. Ils nous guident et nous envoient des signes d’amour visibles dans la nature : présence d’oiseaux, de papillons, de nuages, d’arc-en-ciel… Ils nous en transmettent aussi dans nos rêves, car il est plus facile pour eux de se relier à nous lorsque nous dormons. Parfois, le rêve est tellement précis que nous savons que nous avons été réunis. D’autres fois, nous n’aurons qu’ un vague souvenir, une sensation… mais ces expériences sont bien réelles !
Nos animaux, nos compagnons aimés qui nous ont quittés sont aussi près de nous. Leur âme et leurs sentiments nous accompagnent à chaque instant dans notre vie. Ils deviennent nos anges.
Si une personne disparue vous manque ou que vous n’avez pas eu l’opportunité de faire la paix avec elle, sachez qu’il est toujours temps pour vous libérer. Cette personne vous offre son amour pur et inconditionnel afin de lâcher tout ce qui vous empêche d’avancer. Elle vous demande d’abandonner tout sentiment de colère ou de culpabilité. Elle a trouvé la paix et vous demande de vous entourer d’amour.
Ce soir en vous couchant, rappelez-vous que vos êtres chers, au ciel, viennent toujours vous embrasser et vous dire qu’ils sont là pour vous aider et continuer à vous aimer. Toujours vivant, l’amour rayonne dans nos cœurs et nous pouvons être assurés qu’il ne mourra jamais.
Je sais aujourd’hui que lorsque j’aurai disparu physiquement je continuerai à vivre dans chaque brin d’herbe, dans chaque caresse du vent, dans chaque battement d’ailes du papillon.
Que l’amour des anges nous accompagne,
Niko
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2 réflexions sur “Nous ne mourrons jamais (mes histoires vécues avec mes disparus)”
Collignon
Tellement vrai
Que ce sour mon mari ou ma fille
Ils m’envoient des messages régulièrement
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Brun Laurence
Merci de ce témoignage magnifique
Il nous aide tellement à accepter le décès de nos proches
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