Livres sur l’adulte surdoué et la peur de l’abandon

Il m’a fallu attendre l’âge adulte pour que mes thérapeutes me fassent comprendre que j’étais un enfant précoce, et donc un adulte surdoué. Il ne s’agit pas d’avoir une intelligence quantitative mais de disposer d’une intelligence qualitativement différente. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, être en surdouance crée de nombreuses souffrances et mal-être.

Mes « Symptômes » sont les suivants : mes 6 sens sont toujours en alerte. Je suis entouré de peurs et d’angoisses par rapport à la vie et la mort. Mon cerveau est constamment en suractivité pour ne pas s’ennuyer. Je suis un perfectionniste dans tout ce que j’entreprends et peux tout arrêter du jour au lendemain. Je ressens une énorme incompréhension face au monde. La culpabilité prend une place importante dans ma vie…

Mais heureusement les surdoués sont aussi : créatifs, imaginatifs, aimants, fidèles (attention aux manipulateurs et autres pervers narcissiques, ils se « nourrissent » des surdoués affectifs).

De tous les livres que j’ai lus sur le sujet, j’en retiens trois qui m’ont marqué et fait grandir :

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JE PENSE TROP – COMMENT CANALISER CE MENTAL ENVAHISSANT  de Christelle Petitcolin.

C’est grâce à ce livre, écrit et illustré avec des mots et exemples simples, que j’ai mis un mot sur mes différences et souffrances. Quand je l’ai lu, j’ai cru qu’il avait été écrit pour moi par une sœur que je ne connaissais pas. Chaque page, chaque mot ont raisonné en moi.

Résumé du livre :

Qui pourrait penser qu’être intelligent puisse faire souffrir et rendre malheureux ? Pourtant, je reçois souvent en consultation des gens qui se plaignent de trop penser. Ils disent que leur mental ne leur laisse aucun répit, même la nuit. Ils en ont marre de ces doutes, de ces questions, de cette conscience aiguë des choses, de leurs sens trop développés auxquels n’échappe aucun détail. Ils voudraient débrancher leur esprit, mais ils souffrent surtout de se sentir différents, incompris et blessés par le monde d’aujourd’hui. Ils concluent souvent par « Je ne suis pas de cette planète ! » Ce livre propose des cours de mécanique et de pilotage de ces cerveaux surefficients.


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L’ADULTE SURDOUÉ A LA CONQUÊTE DU BONHEUR  de Monique de Kermadec

Ce second  livre sur le thème de l’adulte surdoué est plus orienté sur la résolution des problèmes que sur la découverte de sa surdouance. Ecrit par une psychologue clinicienne et psychothérapeute il aborde surtout la résolution de la souffrance liée à la surefficience.

Résumé du livre :

Depuis des années, Monique de Kermadec est à l’écoute de la solitude et de l’extrême difficulté à s ‘intégrer des adultes surdoués. Elle explore ici la souffrance particulière de ces personnalités à part et ses conséquences sur la famille, le travail ou l’amour. Elle propose d’y remédier par un exercice de reconnaissance et d’acceptation de la souffrance, par un travail de résilience.

il est possible de sortir de situations d’échec en créant un lien nouveau avec le monde… à condition de s’en donner les moyens. Mais les outils thérapeutiques à disposition aujourd’hui ne conviennent pas tous aux adultes surdoués. Ce livre en propose une évaluation critique afin de les orienter vers les outils qui leurs seront d’une aide efficace.

Forte de son expérience de thérapeute, Monique de Kermadec apporte ainsi un démenti lumineux à l’idée que souffrir serait une fatalité.


la blessure de l'abandon

LA BLESSURE D’ABANDON  du Docteur Daniel Dufour

Tout au long de ses séances avec ses patients, le docteur Dufour s’est rendu compte que, dans la plupart des cas, la souffrance dans la vie quotidienne est liée à une blessure d’abandon. Il nous donne une vision assez large de cette notion, qui correspond ici au sentiment, pour ces patients, qu’ils n’ont pas été aimés comme ils auraient voulu l’être dans leur vie.

Bien entendu ces personnes ne savent pas associer le terme d’abandon à leur mal-être, mais le manque d’amour, le rejet par les personnes aimées les mènent à penser qu’ils ne sont pas aimables, qu’ils sont abandonniques. Ils ont alors la peur constante de se retrouver seul, d’être abandonné par les êtres chers.

Il dresse un état des lieux, en décrivant les origines de l’abandon, le sentiment d’abandon à travers des cas concrets. Il en analyse les conséquences comportementales, qui se traduisent par des attitudes sociales et affectives souvent extrêmes. La guérison nécessite de parler du mentale à l’envers en passant par ses émotions. La finalité du parcours pour chaque patient étant tout simplement l’amour.